Pour sa première levée de fonds, Soldo voit les choses en grand
Dans l’univers des FinTechs, tout évolue très vite : certaines étoiles filantes explosent en plein vol, alors que certaines consolident leur trajectoire, et finissent par briller sur la scène internationale. Soldo se donne les moyens de réussir, grâce à une levée de fonds de 11 millions de dollars bouclée récemment. Pour une série A, cette levée hors-normes témoigne de l’intérêt que le secteur financier porte à ce petit poucet qui pourrait bien devenir grand.
Soldo, le compte multi-utilisateurs par excellence
L’intégralité du business de Soldo est centrée sur un principe : il est parfois très utile de pouvoir utiliser à plusieurs un seul et même compte bancaire. La FinTech, créée en 2015, a donc développé dans un premier temps une offre B2C destinée aux familles. Après avoir identifié plus précisément ses cibles marketing de prédilection, Soldo a choisi de se réorienter vers le B2B, plus porteur financièrement.
Les comptes bancaires Soldo peuvent être paramétrés avec plusieurs utilisateurs : chacun peut utiliser et consulter le solde du compte. De plus, les identifiants des utilisateurs sont trackés, ce qui permet d’avoir un suivi par collaborateur des dépenses qui sont effectuées. Le remboursement des notes de frais est grandement facilité grâce au suivi par utilisateur, et l’entreprise a un meilleur aperçu des dépenses réalisées par les collaborateurs grâce à la fonction de suivi en direct.
L’offre de comptes joints est largement répandue parmi les banques traditionnelles et les banques en ligne, aux côtés des comptes courants classiques. Mais un compte joint professionnel est rarement proposé, et les banques en ligne telles qu’ING Direct, Fortuneo ou Boursorama – que nous connaissons bien – n’ont pas jugé opportun de développer ce type de service pour l’instant. Les deux seuls concurrents directs sont Spendesk (qui a levé 2 millions d’euros en janvier dernier) ou Expensya.
Lever des fonds : dans quel but ?
Soldo est encore une entreprise très jeune : fondée en 2015, la FinTech a levé des fonds en 2016 en venture, pour un montant non-communiqué. Cette levée de fonds est donc une première, et devrait être consacrée à deux objectifs.
Le premier est le perfectionnement de la technologie qu’utilise Soldo. Le produit est fini et vendable, mais l’amélioration itérative est un point très important qu’aucune start-up ne doit négliger, sous peine de se faire doubler par la concurrence.
Le second est le développement à l’international : Soldo n’est présente qu’en Grande Bretagne et en Italie pour l’instant, mais elle a besoin d’attaquer d’autres marchés nationaux pour atteindre son seuil de rentabilité : les clients intéressés par cette offre très spécifique sont en effet disséminés sur un large territoire. On va donc voir débarquer très prochainement l’offre Soldo, probablement en France, Espagne, Allemagne et Benelux dans un premier temps. Quant à la suite, l’histoire reste à écrire.