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Dalenys rachetée par Natixis : le paiement en ligne est à la mode

160 millions d’euros : c’est la coquette somme que Natixis, la grande banque d’affaires, va débourser pour s’offrir Dalenys, une FinTech d’origine belge forte d’environ 200 collaborateurs, spécialisée dans les solutions de paiement en ligne à destination des e-commerçants. Derrière cette importante transaction, quelle stratégie Natixis compte-t-elle adopter ?

Natixis s’intéresse au marché du paiement en ligne

À l’origine de son activité en 2006, la filiale du groupe BPCE est une banque de financement, spécialisée dans les services financiers et la gestion de portefeuilles. Son offre est tournée vers les entreprises en priorité. Mais sur un marché du paiement en ligne qui prends un poids de plus en plus important, Natixis souhaite s’incruster avant qu’il ne soit trop tard. C’est pourquoi le groupe va acquérir 50,04% du capital de Danelys directement auprès du fondateur de la FinTech belge, Jean-Baptiste Descroix-Vernier. Le solde restant tombera également dans l’escarcelle de Natixis grâce à une OPA, lancée suite à « l’offre publique d’achat » de Dalenys : une étape rendue obligatoire par la législation boursière belge.

Les marchés n’ont pas caché leur enthousiasme suite à cette annonce, puisque l’action de Danelys a connu un rebond fabuleux, à +40% en fin de séance ce lundi 26 juin. Danelys est peut-être enfin tirée d’affaire : l’entreprise, anciennement connue sous le nom de Rentabiliweb, a opéré un revirement stratégique extrêmement important il y a deux ans. Rentabiliweb était en effet spécialisé dans les SMS et appels surtaxés, généralement utilisés par les groupes médias ou les entreprises pendant des opérations promotionnelles. Face aux mauvaises perspectives de ce marché, l’entreprise s’est lancée sur le marché de l’accompagnement des e-commerçants : acquisition, paiement, fidélisation, et toutes les autres étapes du cycle de vente sur Internet.

Et ce n’est pas son manque d’ancienneté qui fait peur à la jeune pousse, déjà qualifiée de « première fintech française » par certains sites spécialisés (devant Lydia, Ulule ou le Compte Nickel, lui-même racheté récemment). Son chiffre d’affaire reste modeste, à 17 millions d’euros sur le dernier exercice, mais affiche une croissance de +44%.

natixis dalenys - illustration

Dalenys, le coup d’accélérateur nécessaire

L’insertion sur un marché est toujours une étape compliquée, mais certains éléments peuvent aider à faire passer la pilule. En acquérant Dalenys, Natixis s’est offert un passe-droit vers le marché du paiement en ligne : la FinTech se targue déjà de travailler avec 15% des sites du Top 100 de l’e-commerce français. Et compte tenu des perspectives d’évolution fabuleuses du marché du paiement en ligne, qui représente déjà des centaines de milliards d’euros en Europe chaque année, Natixis pourrait bien avoir trouvé son prochain eldorado.

L’autre gros avantage se situe du côté de la masse de données que Dalenys a généré pendant ses maigres années d’exploitation. En utilisant intelligemment cette data, Natixis pourrait déduire des comportements-types de consommateurs, des parcours clients qui convertissent mieux, et perfectionner d’autres services tels que le service client, réinventé par les banques en ligne. Des services plus ciblés et performants, c’est peut-être la meilleure promesse que peut faire cette acquisition. Nous verrons ses résultats à l’épreuve du temps.

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  • 27 juin 2017