Les dépassements d’autorisation de découvert : un problème épineux … et coûteux
Qui n’a pas connu ce désagréable sentiment de finir le mois dans le rouge, après une quelconque dépense impromptue ou une soirée qui coûte plus cher que prévu ? Ce sentiment, c’est le quotidien de nombreux Français, qui sont obligés de composer avec. Selon une étude récente menée par Panorabanques en cette année 2017, un découvert bancaire coûte en moyenne 60,20€ au propriétaire du compte. Comment se prémunir face à ces dépenses inutiles ?
L’autorisation de découvert est répandue …
Les chiffres de l’étude Panorabanques sont sans appel : 27% des Français aux revenus inférieurs à 1500€ mensuels nets finissent dans le rouge à chaque fin de mois. Ce pourcentage chute à 13% si l’on considère les Français dont le revenu dépasse, cette fois-ci, les 3000€ mensuels.
Beaucoup de Français considèrent l’autorisation de découvert comme une sécurité en cas d’imprévu, de dépense financière trop importante ou d’étourderie dans la gestion de ses comptes. Ils sont très exactement 68% à vouloir bénéficier d’une autorisation de découvert, même à titre préventif. Parmi les arguments souvent cités, on retrouve notamment le besoin de flexibilité, et la recherche d’une formule moins punitive en cas d’écarts budgétaires. C’est pourquoi les banques proposent presque toutes des formules qui comprennent une autorisation de découvert : cette dernière atteint généralement un demi-mois de revenu.
… et coûte très cher aux Français
Pour s’en convaincre, le plus simple est de revenir à la définition-même de l’autorisation de découvert. Lorsque le client est dans le rouge, il devient débiteur : la banque lui avance de l’argent, en espérant être remboursée rapidement. Sauf que … qui dit crédit dit taux d’intérêt. Et dans le cadre des autorisations de découvert, les taux ont tendance à s’envoler par rapport à ceux que l’on peut trouver pour des crédits à la consommation traditionnels. Ils avoisinent en moyenne les 8%, et certaines banques montent jusqu’à 16% comme BNP Paribas.
À ces frais variables, il faut ajouter une dépense fixe : les frais de dossier, qui sont bien souvent à la charge du client. Les banques refusent en effet d’avoir à en supporter les coûts. Ces frais purement administratifs, liés à la gestion de la situation, s’élèvent en moyenne à 7€. Si on additionne le taux d’intérêt et ces frais fixes, la douloureuse augmente très vite. Et lors de dépassements d’autorisation (le degré d’au-dessus), les frais peuvent s’envoler pour dépasser facilement les 180€.
Mais le découvert n’est pas un passage obligé ! En portant une attention particulière à la gestion de ses comptes et en adoptant un comportement responsable, il est possible d’éviter de nombreuses situations délicates financièrement. Et en cas de problème, il est toujours possible d’engager la conversation avec son banquier : mieux vaut prévenir que guérir, et une période à découvert annoncée / anticipée sera toujours mieux accueillie qu’un découvert sec, imprévu. Et puis n’oubliez pas de comparer les différentes banques : entre les services clients, les tarifications et beaucoup d’autres facteurs, aucune banque ne traite les cas de découvert bancaire de la même façon. Trouvez celle qui vous correspond le mieux !