Impôts sur l’épargne : comme ceux des revenus du travail ?

Alors que le projet de loi de finances 2013 ne cesse de faire couler beaucoup d’encre, il semblerait que cela va encore durer. En effet, un projet relatif à une imposition de l’épargne alignée sur celle du travail est en cours.

Les épargnants, les nouveaux pigeons ?

Face à une crise qui semble s’achever si l’on se fie aux récentes déclarations du Président de la République François Hollande, il semblerait que la cure d’austérité (même si le terme n’est jamais clairement utilisé) se poursuive. En effet, après la création de nouvelles taxations sur les entrepreneurs, c’est au tour des épargnants d’être touchés par les potentielles nouvelles mesures contenues dans la loi de finances 2013.

A ce jour, le texte est encore brut, et, les conditions d’un potentiel alignement de l’imposition de l’épargne sur le travail doivent être validées par les parlementaires dans les prochains jours. Selon les rumeurs, il y a peu de chance que certains articles soient retoqués, au grand damne des épargnants.

Les conséquences potentielles réelles pour les épargnants

Clairement, on peut s’interroger sur la taxation de l’épargne qui n’était alors nullement évoquée par le gouvernement.

Le premier élément à prendre en considération est le fait que le prélèvement obligatoire réalisé à la source sera supprimé, cela représente 24% des intérêts sur les livrets d’épargne et 21% sur les dividendes générés par des actions en bourse. En somme, les épargnants touchés (ceux dont la tranche d’imposition est au-delà de 30%) n’auront plus le choix entre une imposition sur le revenu ou forfaitaire.

Alors que les foyers modestes ne seront aucunement touchés, ceux qui possèdent des livrets d’épargne dont les revenus sont dits moyens comme supérieurs (au-delà de la tranche d’imposition de 24%) seront eux durement concernés.

Etrangement, les importants actionnaires ne seront quasiment pas touchés puisque l’abattement de 40% sur les dividendes perçus n’est pas concerné. En somme, la taxation totale ne sera jamais supérieure à 27% pour cette population.

Enfin, les petits actionnaires quant à eux sont les « dindons » de la farce puisqu’en plus de la disparition du prélèvement obligatoire, ces derniers vont aussi accuser le coup puisque l’abattement de 3050 euros sera aussi supprimé…

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  • 19 octobre 2012